en préparant et préservant celui des générations futures.
Concilier densité et qualité de vie…
Pour garantir une qualité de vie aux futurs habitants tout en préservant celle des riverains du projet, le positionnement et l’orientation des constructions, ainsi que la qualité de traitement des espaces laissés entre eux sont primordiaux. Guidée par des principes environnementaux (ensoleillement, exposition aux vents…), l’implantation des bâtiments se fait dans le prolongement de l’existant, préservant au maximum les vues et les respirations nécessaires au confort et à l’intimité des logements et des espaces extérieurs.
Proposer des logements de qualité, diversifiés et accessibles au plus grand nombre…
Afin de mettre en œuvre une dynamique de mixité sociale et générationnelle, le projet Daudet propose une diversité de logements en termes de formes, de tailles et de statuts d’occupation (35% de logements locatifs sociaux, 10% de logements en accession sociale à la propriété, et 55% de logements en accession privée). Celle-ci permet d’offrir des logements adaptés aux besoins de tous : familles, jeunes couples, personnes âgées, handicapées…
Offrir un logement abordable au plus grand nombre est l’un des enjeux forts du projet. La maîtrise des prix et des loyers ainsi que des charges est recherchée, notamment au travers de la conception des espaces extérieurs et de la performance énergétique des bâtiments.
Dans une logique de diversification de l’offre, une place est également faite aux logements intergénérationnels et à l’habitat participatif.
Ouvrir le quartier sur la ville et favoriser l’échange…
Afin d’inscrire le projet dans son territoire et d’intégrer durablement les futurs habitants à la vie de la communauté, le projet est ouvert sur son environnement. Le nouveau maillage proposé permet le désenclavement et l’ouverture du quartier. Il est complété par un espace public central qui assure le rôle de pôle de quartier de proximité pour les secteurs Henri-Wallon, Daudet et Joliot-Curie. La nouvelle offre de commerces et de services de proximité, attendue sur cet espace central, viendra renforcer cette dynamique de vie de quartier et d’ouverture en s’adressant aussi bien aux futurs habitants de l’écoquartier qu’aux riverains ou usagers du secteur.
Grâce à cette ouverture, le projet est aussi une occasion de valoriser et conforter l’offre importante d’équipements et de services publics existants à proximité du site (gymnase Colette-Besson, collège Henri-Wallon, lycée Pablo-Neruda, groupe scolaire Joliot-Curie…) ainsi que l’offre en transports en commun (lignes de bus C6, 11, 14).
Renforcer les solidarités et impulser la vie de quartier…
Favoriser le lien social entre les habitants est un objectif essentiel du projet. Pour cela, l’écoquartier sera un support à différentes fonctionnalités quotidiennes favorisant ainsi la rencontre, l’échange et le “vivre ensemble”, en intégrant : commerces et services de proximité, jardins familiaux, square public, jeux d’enfants…
Les espaces publics sont conçus avec une qualité d’usage les rendant véritablement appropriables par les usagers. La rue pourra ainsi être à la fois vécue comme un lieu de déplacement, mais également comme un espace de vie à la disposition de tous (nouveaux habitants, usagers, habitants des secteur voisins, jardiniers…).
Enfin, la mixité sociale et générationnelle recherchée dans la programmation des logements participera au développement d’une vie de quartier riche et solidaire.
Préserver l’environnement et proposer un cadre de vie de qualité…
Le site Daudet bénéficie d’un paysage exceptionnel avec une vue sur l’ensemble des massifs (Vercors, Chartreuse et Belledonne) et sur la colline du Murier très proche. Les jardins familiaux, relocalisés dans le cadre du projet, font également partie du paysage. Ils permettent de conserver la mémoire du lieu, de renforcer l’identité de ce secteur et d’offrir un cadre de vie agréable et propice à l’échange et à la rencontre.
Le thème de la nature en ville est une préoccupation qui a très largement inspiré la composition d’ensemble du projet. Les espaces verts vont jouer un véritable rôle au niveau écologique, social, esthétique et ludique et la végétalisation du site sera une priorité. Ainsi, au-delà des espaces publics et des jardins familiaux, une place importante est réservée aux espaces verts au cœur des îlots construits ainsi que sur les bâtiments eux-mêmes avec des toitures ou des façades végétalisées. L’objectif est de concevoir un équilibre entre le végétal et le bâti dans la composition de ce quartier.
La diversité des types d’espaces verts au sein du quartier permettra de créer des écosystèmes variés (faune et flore) et des possibilités d’appropriation différentes par les habitants.
La sobriété énergétique, maître-mot du futur écoquartier
L’ensoleillement généreux dont bénéficie le site est utilisé comme une ressource énergétique à valoriser au niveau des apports solaires directs et de la production d’énergie thermique ou électrique.
En effet, l’orientation des bâtiments doit être judicieusement réfléchie afin de tirer parti de l’ensoleillement passif, de profiter de la circulation de l’air, d’éviter les ombres portées tout en structurant le quartier.
En terme d’énergie, le quartier est équipé du chauffage urbain (plus de 50 % d’énergie renouvelable). Par ailleurs, l’ensemble des futures constructions respecteront la Réglementation Thermique de 2012 et pourront aller au-delà en maximisant les performances de l’enveloppe et des systèmes mis en œuvre.
La gestion écologique des eaux
Une stratégie globale de gestion des eaux pluviales (domaine public et privé) a été mise en place. Elle tend vers le « 0 rejet » et vise un traitement alternatif au sein de l’écoquartier. Les eaux pluviales sont en priorité récupérées et stockées, puis éventuellement réutilisées pour des usages extérieurs (arrosage des espaces verts publics ou privés) ou intérieurs non alimentaires (toilettes, lave-linge).
Lorsque l’eau n’est pas récupérée, les espaces verts prévus dans le quartier, notamment sous la forme de toitures végétalisées et de noues paysagères, permettent de favoriser la rétention directement sur place et ainsi réduire les débits rapides rejetés au réseau.
Réduire et trier les déchets
Des emplacements réservés dans les immeubles et/ou les espaces publics sont mis à disposition pour favoriser le tri sélectif des déchets. Cette mesure sera accompagnée d’une sensibilisation des habitants et usagers aux éco-gestes. Les personnes qui le souhaitent pourront mettre en place le compostage des déchets organiques en pied d’immeuble grâce à des espaces réservés aux pratiques de compostage collectif.
Par ailleurs, la réduction des quantités de déchets et leur tri sont aussi un enjeu fort dans la gestion des chantiers, qui sont soumis à des chartes de chantier propre.
Opter pour une gestion écologique des espaces
Les essences végétales locales sont utilisées prioritairement car elles sont plus adaptées au climat local, permettent de supprimer totalement l’usage de produits phytosanitaires et de réduire les besoins en arrosage. Les aménagements sont conçus pour être compatibles avec un entretien mécanique des espaces verts sans arrosage automatique. Daudet est un site d’expérimentation à grande échelle pour le développement d’une approche écologique du mode de gestion des espaces publics et verts sur la collectivité.
Insérer le projet dans la ville : connecter, structurer et diffuser
L’enclavement des terrains d’accueil du projet Daudet ont nécessité la constitution d’un nouveau maillage pour assurer la desserte du site et des futurs logements ainsi que pour le connecter à son environnement et structurer le territoire. Cette ouverture du site représente, au-delà de sa propension à répondre aux besoins de la circulation automobile, une réelle opportunité d’offrir de nouveaux itinéraires directs et efficaces aux piétons, et aux cycles et de favoriser d’autres usages de la rue.
Réduire l’usage de la voiture individuelle et favoriser les modes de déplacements alternatifs
De par leur traitement, les cheminements internes au quartier sont dédiés prioritairement aux piétons et cyclistes : sûrs et agréables, ils facilitent aussi l’accès aux arrêts de transports en commun à proximité et aux grands itinéraires cycles. Les nouvelles voiries sont conçues pour limiter la vitesse des véhicules à 30 km maximum de manière à encourager un partage respectueux entre les différents usagers de la route et favorisant ainsi l’appropriation des espaces publics. Le stationnement des véhicules, bien que présent sur les voiries, est limité pour être moins « envahissant » dans l’espace public et pour laisser d’autres pratiques se développer.
Pour encourager les déplacements des cyclistes, des lieux de stationnement confortables et sécurisés pour les vélos sont installés sur l’espace public et au plus près des entrées d’immeubles.
Enfin, des solutions innovantes telles que l’implantation de places d’autopartage CitéLib et de bornes de recharge pour les voitures électriques, viendront compléter l’offre alternative. Des services à la mobilité seront également envisagés comme la mise en place d’un pédibus pour les enfants qui se rendent à l’école, des conseils à la mobilité ou encore un atelier de réparation de vélo.